Première expérience très positive aux 24 heures du Mans pour les jeunes de Kartagene

Pierre-François Duriani, Lukas Papin, Mathys Poulet, et Evan Spenle ont découvert les 24 Heures Karting à bord du Tony Kart/Vortex GP3 n°24 Wintec-Kartagene. Les pilotes, dont la moyenne d’âge n’excédait pas 15 ans ont été unanimes à apprécier cette expérience exceptionnelle à sa juste valeur. La course s’est avérée plus compliquée que prévu et ils ont dû puiser dans leurs ressources pour surmonter les épreuves de la nuit. Pointé aux environs du 5e rang des GP2, l’équipage a perdu du terrain à la suite d’un enchaînement de soucis nocturnes avant de revenir jusqu’à la 20e position après 1457 tours, soit près de 2000 km de course.

Marc Berteaux, responsable de Kartagene, était à l’origine de cette initiative. Il en dresse un bilan des plus positifs :
« Je tenais beaucoup à faire découvrir à ces jeunes que le karting est aussi un sport d’équipe, même en sprint. C’est évident en endurance bien sûr, mais ils ont pu compter sur la cohésion du groupe pour dépasser leurs limites, ce qui est une chose importante à vivre pour mieux se connaître. Ils ont été obligés d’assurer à tour de rôle trois relais de suite pendant la nuit, alors que des aléas techniques les faisaient rétrograder au classement. Au lever du jour, il faisait deux degrés, leurs doigts étaient crispés sur le volant. Non, ce n’était pas facile! Je suis content de les avoir vus toujours motivés pour continuer à se battre.

Tout cela est très encourageant. L’endurance est une discipline abordable en termes de coût qui permet de disputer de belles courses et d’offrir un temps de roulage important. Je considère que c’est une alternative intéressante par rapport à la vitesse, qui mériterait d’être mieux mise en valeur. L’équipe technique de Wintec et Rodolphe Besnard étaient ravis de nous avoir accompagnés dans ce challenge. Je pense qu’il serait intéressant d’essayer de donner une suite à ce coup d’essai dans les années à venir. »

Passons la parole aux pilotes, à commencer par le plus jeune à avoir participé à cette course mythique, Lukas Papin qui n’aura ses 14 ans que fin décembre : « L’endurance est très différente de ce que l’on connaît habituellement en sprint. Je savais que ce serait compliqué pendant 24 heures, mais pas à ce point. La nuit avec le manque de sommeil et les longs relais à enchaîner, c’était violent. Je suis content d’avoir tenu le coup et d’être arrivé au bout avec toute l’équipe. C’était vraiment génial. »

Mathis Poulet : « Le niveau était très élevé. Je m’attendais à ce que ce soit dur, mais finalement j’ai bien tenu le coup. Il faut dire que nous étions bien préparé physiquement et mentalement. Nous avons tous réalisé de bons relais, sans commettre d’erreurs, sans prendre de pénalités. C’était une bonne course pour une première fois. »

Satisfaction également pour Pierre-François Duriani, qui ne cache pas sa déception de ne pas avoir obtenu le résultat escompté : « L’ambiance était très bonne dans l’équipe, mais j’espérais mieux au niveau du résultat après notre bon début de course. Les multiples ennuis mécaniques durant la nuit ont un peu gâché le plaisir. C’est la course. Physiquement ça s’est bien passé, mais moralement c’était difficile quand les problèmes se sont succédé. C’est sûr qu’on aurait pu terminer dans le top 15 sans cela… »

Le plus expérimenté en compétition internationale, Evan Spenle disputait sa toute première course d’endurance lors de ces 24 heures : « Cela ne m’a posé aucun problème de courir en équipe. C’était très sympa. La nuit a été rude à passer et j’ai dû faire face à quelques douleurs musculaires. Mentalement, c’était compliqué aussi, mais l’expérience était vraiment belle. J’aimerais bien revenir aux 24 heures, en GP1 avec un moteur OK. »

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